mercredi 27 octobre 2010

Accompagner notre jeune DYS

Accompagner notre jeune DYS

Les jeunes « Dys » ne sont pas des élèves lents. Simplement, ils apprennent différemment. Leur quotient intellectuel (Q.I.) varie de moyen à élevé (doué). Il est important d’ouvrir nos esprits à cette différence pour mieux comprendre leur trouble.
Le trouble « dys » peut être à l’origine d’un handicap permanent en lecture, en écriture, en épellation et/ou en expression orales, mathématiques. Certaines de ces compétences de base seront toujours plus difficiles à acquérir pour les personnes « dys » que pour les autres. Toutefois, des progrès, des stratégies de contournements sont possibles au moyen d’une intervention pertinente et opportune.


Relation avec l’école : Soyez confiants !

Informer les enseignants du trouble et des difficultés précises rencontrées par l’enfant au fur et à mesure de son évolution grâce au projet mis en place avec l’aide éventuelle de professionnels extérieurs.

Proposer à l’enseignant la présentation du trouble à la classe afin que les aménagements pédagogiques mis en place soient compris par tous.

Participer aux rencontres « parents- professeurs –rééducateurs » et respecter les stratégies mises en place lors de ces réunions.

Chercher ensemble des solutions aux difficultés quotidiennes de l’enfant : ex : Livre audio pour l’étude d’un livre ; Calculatrice pour compenser le manque d’automatisation des tables de multiplication.

Faire le point avec le professeur quand le besoin se fait sentir.


Rester « Parents ».

Accepter les limites de chacun, faire confiance.

Regarder le relevé de notes comme une photographie : dans un an, vous aurez constaté d’énormes progrès dus aux stratégies compensatoires que votre enfant mettra en place. Surligner les notes au dessus de 9 et il verra qu’elles sont aussi nombreuses.

Apprenez à faire la part des choses. Vous ne pouvez être partout à la fois. Évaluez vos priorités et agissez en conséquence.

Prenez le temps d’apprécier chaque âge de votre enfant. Ne passez pas à côté de ces moments si précieux !

Veiller à l’hygiène de vie de son enfant : sommeil, alimentation.

Favoriser les activités extra scolaires où l’enfant pourra être favorisé.

Oser découvrir des jeux de société avec votre (vos) enfant(s) en relation avec une notion à acquérir (ex : la bataille navale: notion abscisse - ordonnée)

Négocier le temps passé devant les jeux vidéo et la télévision.


Organiser le cartable. Lire le carnet de correspondance.


Des difficultés dues au trouble peuvent subsister encore au collège !

Comment l’aider :
Vérifier le cartable de l’enfant avec lui.

L’aider à s’organiser : (ex : 1 pastille de couleur par matière)

Multiplier les relectures de l’emploi du temps / Afficher de façon visible son emploi du temps.
Pensez à lire avec lui son carnet de correspondance et n’oubliez pas de répondre aux demandes des enseignants.


Gérer son agenda
Comment l’aider : S’organiser avec l’enseignant, le professeur principal pour avoir des numéros de téléphone de camarades de classe en cas de doute.

Les devoirs à la maison :
Dans le calme et la détente, le plus souvent possible !
Comment l’aider :
Revoir le jour même les cours de la journée afin de les mémoriser !
Gain de temps sur les devoirs/Leçons
Corriger les erreurs orthographiques dans les cahiers.
Gérer les devoirs quotidiennement, mais non au jour le jour, afin de pouvoir faire face aux difficultés éventuelles et au travail imprévu supplémentaire.
Abuser de l’ordinateur et des livres audio et autres comme outils d’aide.
La prise de notes :
Pour le jeune « dys », la copie est une torture. Il copie lettre par lettre, il cherche sa ligne, hésite, rature. Il ne dispose pas de mode automatique juste, pour reconnaître si telle syllabe existe ou non. Il est condamné à découper son travail en plusieurs temps : écrire, puis se corriger. Il a besoin de facilitateurs pour soulager une mémoire de travail « fragile »
Comment l’aider (liste d’exemples non exhaustive)
Demander les cours photocopiés ou par internet, de préférence à l’avance afin que vous puissiez dégrossir la leçon ou faire référence au livre.
Les cours tapés sont plus lisibles pour eux et permettent leur utilisation sur ordinateur à la maison ou dans le cas d’un PPS avec ordinateur en classe (logiciels de reconnaissance vocale ou de synthèse vocale.)


La lecture
Le jeune apprend à lire à chaque fois qu’il lit ! Le jeune « Dys » décode, puis relit pour comprendre, donc il perd du temps et dépense beaucoup d’énergie.
Accepter les facilitateurs pour la lecture, c’est lui laisser la chance de découvrir le plaisir de lire grâce aux stratégies de compensation qu’il apprendra par la rééducation orthophonique
Comment l’aider :
Lui lire les énoncés.
Utiliser la reformulation de l’énoncé par l’enfant, afin de s’assurer de sa compréhension.
Utiliser des exercices à trous, plutôt que lui faire copier un exercice.
Utiliser les bandes audio pour les ouvrages littéraires, ou bien vous les lirez à haute voix à leur enfant.


L’écriture
Le jeune « Dys » a souvent des problèmes d’anticipation et d’évaluation de la place nécessaire pour un nombre de lettres.
Il est très souvent dysorthographique.
En rédaction, lorsque le jeune « Dys » écrit, pour lui, son histoire est claire, elle a du sens, il ne se rend pas compte qu’elle n’est pas forcément compréhensible pour le lecteur.
Comment l’aider :
Dédramatiser les erreurs orthographiques.
Lui laisser des espaces d’essais (sous main, ou page de gauche).
Lui permettre d’utiliser l’informatique pour rendre des copies propres (correcteur d’orthographe, logiciel à reconnaissance vocale et/ou logiciel de synthèse vocale).
En expression écrite, réduire la quantité, en précisant les exigences qualitatives.
Rendre une correction écrite lisible et constructive.
Enrichir le vocabulaire, les tournures de phrases… à l’oral , permettront aux jeunes dyslexiques de vous faire découvrir la richesse de leurs textes.


Les leçons
Le jeune « dys » n’a pas toujours la compétence de ré-évoquer une notion acquise, de la mettre à disposition et d’utiliser sa mémoire de travail.
Il va passer énormément de temps pour des résultats qui ne sont pas à la hauteur de ses efforts.
. Comment l’aider :
Lui permettre de matérialiser par des codes visuels ou sonores.
Utiliser des procédés mnémotechniques (anecdotes, dessin….).
Lui donner le droit d’utiliser des aides mémoires, calculatrice…
Lire la leçon à haute voix et faire des fiches avec des mots clés

Langues étrangères
. Comment l’aider :
Lui expliquer les exercices en français ainsi que les leçons. Le jeune « dys » a besoin de passer par la traduction du mot en français dans un premier temps (association mot = image).
Utiliser les supports audio
Demander des conseils et support d’aides au professeur

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