Ci dessous réponse JO du 23/11 à une question posée à l'Assemblée Nationale par un député de Moselle sur la Dyslexie.
13ème législature
Question N° : 78555
de Mme Aurélie Filippetti ( Socialiste, radical, citoyen et divers gauche - Moselle )
Question écrite
Ministère interrogé > Éducation nationale
Ministère attributaire > Éducation nationale
Rubrique > santé
Tête d'analyse > dyslexie
Analyse > intégration en milieu scolaire
Question publiée au JO le : 11/05/2010 page : 5175
Réponse publiée au JO le : 23/11/2010 page : 12854
Texte de la question
Mme Aurélie Filippetti attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la déception des associations luttant pour l'intégration des enfants dyslexiques au sein de l'école. En fait, les difficultés résident dans l'application des textes et dans la lecture qu'en font les différents interlocuteurs.
Ainsi, en février 2008, la dispense de seconde langue vivante aux examens a été étendue aux enfants souffrant de « déficience du langage et est donc applicable aux « dys ».
La circulaire de février 2008 pose dans les faits un problème majeur : les jeunes de troubles du langage écrit, sont assimilés aux jeunes sourds et malentendants et doivent donc, comme ces derniers, passer leurs examens de langue à l'écrit alors qu'ils devraient le faire à l'oral, sous peine d'aggraver des problèmes que le texte était sensé aplanir.
Ainsi, des textes pris pour compenser le handicap sont détournés de leur but et aggravent une situation qu'ils étaient sensés corriger.
En outre, un des problèmes majeurs, qui se pose, est la difficulté d'accéder à des aménagements pédagogiques au sein des classes.
En effet, quand après des mois d'attente de reconnaissance du handicap, la MDPH accorde des aménagements, l'éducation nationale informe les demandeurs qu'elle n'a pas les moyens financiers pour les mettre en place.
Enfin, il faut souligner que les enseignants, malgré leur bonne volonté, n'ont pas la formation nécessaire alors que le premier texte à destination des enfants souffrant de troubles spécifiques du langage écrit date de 2001 et préconise la formation initiale et continue des enseignants sur ce sujet.
Notre pays est loin derrière d'autres dans la prise en charge des enfants dyslexiques et perd un potentiel énorme quand on sait que ces enfants, s'ils sont reconnus et suivis, peuvent apporter une richesse considérable.
Elle lui demande donc quelles mesures d'urgence il compte mettre en oeuvre pour remédier aux nombreux dysfonctionnements constatés dans la prise en charge par l'école des enfants atteints de dyslexie.
Texte de la réponse
La loi n° 2005-380 du 23 avril 2005, d'orientation et de programme pour l'avenir de l'école garantit la mise en oeuvre, au bénéfice des élèves atteints de troubles spécifiques du langage oral et/ou écrit, d'aménagements de scolarité et d'actions d'aide et de soutien, dont l'ampleur doit être adaptée à la sévérité des troubles.
C'est ainsi que l'article 27 dispose dans son premier alinéa ». « Dans les écoles, des aménagements particuliers et des actions de soutien sont prévus au profit des élèves qui éprouvent des difficultés, notamment les élèves atteints de troubles spécifiques du langage oral et/ou écrit, telle la dyslexie.
Lorsque ces difficultés sont graves et permanentes, les élèves reçoivent un enseignement adapté. »
Ces dispositions s'inscrivent dans l'ensemble des orientations de la loi d'orientation de 2005 qui visent à favoriser la réussite scolaire de tous les élèves en répondant de manière efficace aux besoins particuliers de certains d'entre eux. Elles privilégient les réponses qui tendent à maintenir l'élève dans un cursus scolaire ordinaire.
Selon les situations individuelles, et en tenant compte notamment de la sévérité des troubles, les aménagements pédagogiques et les accompagnements nécessaires en termes de soin ou de rééducation sont généralement coordonnés par le médecin de l'éducation nationale.
Toutefois les élèves porteurs d'un trouble des apprentissages peuvent également bénéficier des dispositions prévues par la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, pour la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.
Les mesures relatives à l'aménagement de leur parcours scolaire ainsi qu'à l'accompagnement de leur scolarité (par exemple les rééducations intensives) sont organisées dans le cadre du projet personnalisé de scolarisation (PPS).
De plus, si les besoins de l'élève le justifient, il peut bénéficier, sur décision de la commission des droits et de l'autonomie (CDA) au sein de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH), de l'attribution d'un matériel pédagogique adapté (ordinateur....).
Dans leur grande majorité, les élèves dyslexiques peuvent poursuivre une scolarité dans un cursus ordinaire avec la mise en oeuvre d'aménagements pertinents.
La loi du 11 février 2005 garantit aussi la possibilité d'aménagements des conditions d'examen. des dispositions particulières sont prévues par le Code de l'éducation pour permettre aux élèves handicapés de se présenter à tous les examens et concours organisés par l'éducation nationale dans des conditions aménagées : aide d'une tierce personne, majoration du temps imparti pour les épreuves, utilisation d'un matériel spécialisé.
Les candidats handicapés peuvent également être autorisés à conserver pendant cinq ans les notes des épreuves ou des unités obtenues aux examens, ou à étaler sur plusieurs sessions les épreuves d'un examen.
Ils peuvent également demander à bénéficier d'adaptation d'épreuve ou de dispense d'épreuve, selon les possibilités offertes par le règlement de chaque examen.
Dans tous les cas, le candidat prend l'initiative de solliciter des aménagements d'examen, qui ne lui sont jamais imposés. Sa demande est examinée par l'un des médecins désigné par la commission départementale des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH), qui, au vu de la situation particulière du candidat et des possibilités offertes par la réglementation, rend un avis dans lequel il propose des aménagements.
C'est ensuite l'autorité administrative compétente pour organiser l'examen ou le concours qui décide des aménagements accordés, en prenant appui sur les propositions du médecin.
L'arrêté du 21 janvier 2008 prévoit effectivement que « peuvent être dispensés, à leur demande, de la partie expression orale de l'épreuve obligatoire de langue vivante 1 de la série sciences et technologies de la gestion et de la série sciences et technologies de la santé et du social les candidats handicapés présentant une déficience du langage et de la parole et les candidats handicapés déficients auditifs. »
Comme l'indique la rédaction même de l'arrêté, cette dispense est une possibilité offerte aux candidats, et non une obligation. Pour les évaluations et les contrôles ordinaires, c'est avec les enseignants, le chef d'établissement ou le directeur d'école que, en lien avec le PPS, des assouplissements des règles habituellement suivies seront recherchés, sans pour autant mettre en péril la préparation aux examens.
Les nouvelles modalités de la formation initiale des professeurs-stagiaires sont adossées à un référentiel de dix compétences publié au Bulletin officiel de l'éducation nationale n° 29 du 22 juillet 2010.
La sixième compétence « Prendre en compte la diversité des élèves », prévoit la connaissance par les professeurs-stagiaires « des mécanismes de l'apprentissage dont la connaissance a été récemment renouvelée, notamment par les apports de psychologie cognitive et des neuro-sciences ».
Elle prévoit également que le professeur doit être capable, à l'issue de sa formation, « en s'appuyant sur des démarches et outils adaptés et sur les technologies de l'information et de la communication », de mettre en oeuvre efficacement le projet personnalisé de scolarisation (PPS) ou le projet d'accueil individualisé (PAI) pour les élèves handicapés ou malades, notamment pour ceux présentant un trouble des apprentissages.
des actions de formation continue à la spécificité de l'adaptation scolaire et à la scolarisation des élèves handicapés (ASH) pour les enseignants non spécialisés sont, par ailleurs, organisées par les académies.
En 2008-2009, elles représentaient 11 % du volume global de la formation dans le premier degré et 8 % dans le second degré. Les élèves dyslexiques sont divers. Par conséquent, les aménagements pédagogiques décidés relèvent d'une évaluation précise des besoins de chacun.
Ainsi, la valorisation de l'oral, la transmission des copies des cours sont des aménagements qui avec d'autres (temps supplémentaire, oralisation des consignes...) répondent à une analyse approfondie du fonctionnement cognitif particulier de l'élève présentant un trouble spécifique du langage écrit.
mercredi 15 décembre 2010
samedi 20 novembre 2010
la table ronde sur la dyslexie organisée le 24 novembre 2010
L'Inspecteur d'académie du Nord a le plaisir de vous inviter à la table ronde sur la dyslexie organisée par la MGEN et l'inspection académique du Nord le :
24 novembre 2010 à 14h30
amphithéâtre de l'IUFM
365 rue Jules Guesde
59650 Villeneuve d'Ascq
intervenants :
Paul BECQUART, journaliste santé, modérateur
Brigitte WEENS, médecin responsable départemental du service santé en faveur des élèves
Reinold MASURE, Inspecteur de l'Éducation nationale pour l'Adaptation scolaire et la Scolarisation des élèves Handicapés (IEN ASH)
Madame DEI CAS, directrice de l'institut d'orthophonie de Lille
Patrick DE BUE, directeur de l'APESAL (association de prévention et d'éducation sanitaire actions locales)
Marianne DESRAMEAUX, APEDYS Nord, association d'adultes et de parents d'enfants dyslexiques
Nous vous remercions de confirmer votre participation à invitation59@mgen.fr ou par téléphone au 03 20 12 21 41.
Michèle Rackelboom
chargée de communication
cf. invitation en pièce jointe.
Pour télécharger l'affiche de la table ronde :
http://www.ac-lille.fr/ia59/docs/dyslexie.jpg
24 novembre 2010 à 14h30
amphithéâtre de l'IUFM
365 rue Jules Guesde
59650 Villeneuve d'Ascq
intervenants :
Paul BECQUART, journaliste santé, modérateur
Brigitte WEENS, médecin responsable départemental du service santé en faveur des élèves
Reinold MASURE, Inspecteur de l'Éducation nationale pour l'Adaptation scolaire et la Scolarisation des élèves Handicapés (IEN ASH)
Madame DEI CAS, directrice de l'institut d'orthophonie de Lille
Patrick DE BUE, directeur de l'APESAL (association de prévention et d'éducation sanitaire actions locales)
Marianne DESRAMEAUX, APEDYS Nord, association d'adultes et de parents d'enfants dyslexiques
Nous vous remercions de confirmer votre participation à invitation59@mgen.fr ou par téléphone au 03 20 12 21 41.
Michèle Rackelboom
chargée de communication
cf. invitation en pièce jointe.
Pour télécharger l'affiche de la table ronde :
http://www.ac-lille.fr/ia59/docs/dyslexie.jpg
jeudi 18 novembre 2010
Témoignage de monsieur Hugues Aufray:
Témoignage de monsieur Hugues Aufray:
Ce message s’adresse aux petits garçons et aux petites filles qui ont le sentiment d’être inférieurs aux autres, parce que simplement ils ont une tendance naturelle à inverser les signes….
Il faut leur dire et qu’ils sachent que l’on peut parler et raconter des histoires magnifiques sans savoir ni lire ni écrire…
Il faut leur dire et qu’ils sachent que l’on peut jouer de la musique, chanter et danser, sans savoir déchiffrer le solfège…
Il faut leur dire et qu’ils sachent que dans certains pays on écrit de droite à gauche, dans d’autres, de gauche à droite ou de haut en bas… et que tout cela n’est que convention culturelle!
Ces petits garçons et petites filles que l’on appelle « dyslexiques » et qui ont de grandes difficultés pour apprendre la technique de la lecture et de l’écriture, ont des qualités que les autres n’ont pas…
Ils mettront plus de temps à entrer dans le système de la Société qui les environne…
Mais pendant la période de ce dur apprentissage, ils auront acquis un regard très profond et ils sauront développer l’instinct qui permet de faire face aux réalités de la vie.
Il faut enfin qu’ils sachent qu’ils ne sont pas inférieurs aux autres, mais simplement et momentanément différents...
J’ai été un petit garçon qui a connu de telles difficultés…
Je les ai surmontées avec le temps…
et notamment grâce à des facultés d’adaptation à de nombreux sports, qui précisément ne demandent pas de connaître « lecture » et « écriture »… ainsi que par des disciplines artistiques..
Tout comme moi, ils réussiront sur le chemin qu’ils choisiront…
Enfin, je souhaite à tous les enfants qui auront mon message, de ne jamais se décourager…
A tous affectueusement.
HUGUES AUFRAY
Ce message s’adresse aux petits garçons et aux petites filles qui ont le sentiment d’être inférieurs aux autres, parce que simplement ils ont une tendance naturelle à inverser les signes….
Il faut leur dire et qu’ils sachent que l’on peut parler et raconter des histoires magnifiques sans savoir ni lire ni écrire…
Il faut leur dire et qu’ils sachent que l’on peut jouer de la musique, chanter et danser, sans savoir déchiffrer le solfège…
Il faut leur dire et qu’ils sachent que dans certains pays on écrit de droite à gauche, dans d’autres, de gauche à droite ou de haut en bas… et que tout cela n’est que convention culturelle!
Ces petits garçons et petites filles que l’on appelle « dyslexiques » et qui ont de grandes difficultés pour apprendre la technique de la lecture et de l’écriture, ont des qualités que les autres n’ont pas…
Ils mettront plus de temps à entrer dans le système de la Société qui les environne…
Mais pendant la période de ce dur apprentissage, ils auront acquis un regard très profond et ils sauront développer l’instinct qui permet de faire face aux réalités de la vie.
Il faut enfin qu’ils sachent qu’ils ne sont pas inférieurs aux autres, mais simplement et momentanément différents...
J’ai été un petit garçon qui a connu de telles difficultés…
Je les ai surmontées avec le temps…
et notamment grâce à des facultés d’adaptation à de nombreux sports, qui précisément ne demandent pas de connaître « lecture » et « écriture »… ainsi que par des disciplines artistiques..
Tout comme moi, ils réussiront sur le chemin qu’ils choisiront…
Enfin, je souhaite à tous les enfants qui auront mon message, de ne jamais se décourager…
A tous affectueusement.
HUGUES AUFRAY
mercredi 27 octobre 2010
Comment faciliter une scolarité « particulière »?
A l’école, il est donc essentiel d'adapter les exigences en fonction de ses possibilités et de lui proposer un accompagnement individualisé.
Comment faciliter une scolarité « particulière »?
Le chef d’établissement, le professeur principal ou responsable de niveau peut vous proposer la mise en place d’un projet personnalisé. De votre côté, vous pouvez aussi le demander.
La mise en place de ce projet individualisé doit permettre de dédramatiser la scolarisation de ces enfants porteurs d'un trouble spécifique du langage écrit et ou oral..
Il permet de réunir tous les partenaires autour l’élève : « Parents- Professeurs et professionnels de santé » pour décider ensemble des adaptations, exigences ou aides à mettre en place en classe.
S’il n’y a besoin que d’aménagements pédagogiques, s’il n’y a qu’un volet scolaire dans l’aide à apporter, il n’y aura pas de PPS* mais un PIS* ou un PAI* ou pour les cas les plus légers, un PPRE*.
Le projet doit :
Rappeler la situation de l’élève.
Fixer les objectifs de la scolarisation.
Indiquer les aménagements et adaptations pédagogiques adaptés à l’enfant et aux possibilités de l’enseignant.
Préciser les modalités de concertation entre les enseignants et les autres signataires du projet.
Il est important que l’élève soit acteur dans l’établissement de ce projet, au même titre que les autres partenaires, afin que chacun puisse apprécier la motivation de l’autre et que chacun se fasse entendre de l’autre. Il faudra veiller à ce que l’enfant comprenne l’importance de sa participation aux réunions de synthèse.
En agissant de façon cohérente et établissant ainsi un lien de confiance, la mise en place d’un projet personnalisé permettra de rassurer chacun des partenaires, l'essentiel n'étant pas la forme mais son contenu et l’implication de tous les partenaires (parents – professeurs – professionnels de la santé) autour de votre enfant, reconnu et accepté dans sa différence.
A savoir :
* Environ 6% des élèves sont concernés par des problèmes de troubles du langage à des degrés de sévérité plus ou moins élevés, soit un à deux élèves par classe en moyenne.
* Ce sont les particularités de chacun qui justifient la mise en place d’adaptations spécifiques.
* Mais sur les aménagements de base, l’expérience prouve que toute la classe en bénéficie, dès lors qu’ils améliorent la compréhension des consignes données par l’enseignant.
* Plus qu’un travail supplémentaire demandé à l’enseignant, c’est un regard différent qui révèlera les potentialités réelles de l’élève «dys».
Les différents projets personnalisés
Avant de commencer :
Ne vous laissez surtout pas perturber par des sigles qui peuvent changer d’une école à l’autre, d’un département à l’autre (PIS, PAI, PPRE, PPS…).
Néanmoins, ceux que vous risquez de rencontrer le plus souvent sont :
* P.I.S : Projet Individuel de Scolarisation
Prévu par la circulaire 2002-024 du 7 février 2002 pour la prise en compte des enfants porteurs d’un trouble du langage écrit et/ou oral
Non abrogé par la nouvelle loi 2005 sur l’orientation de l’école
Ce projet coexistait déjà avec le PAI avant l’arrivée des nouveaux projets PPRE et PPS prévus par la loi 2005 sur l’école et la loi 2005 sur l’handicap et l’égalité des chances.
Dispositif :
Il réunit Education Nationale (enseignants, médecin scolaire, infirmière scolaire) et professionnels de la santé pour mettre en place des aménagements pédagogiques spécifiques aux besoins de l’enfant «dys».
Il permet l’aménagement :
De la scolarité, prise en charge extérieure durant les heures scolaires (orthophoniste, psychologue…
Pédagogique, adaptation des exigences (par exemple : vérification de la compréhension des consignes, polycopiés des cours, non sanction pour les fautes d’orthographe…
* P.P.S. : Projet Personnalisé de Scolarisation
Mentionné dans la loi du 11.02 2005 sur les personnes handicapées
Dispositif :
Relevant de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH).
Concerne tous les types de handicaps durables reconnus par la MDPH (ne concerne pas les jambes cassées par exemple).
Il est un des éléments du plan de compensation que peut demander une famille pour un enfant handicapé (allocation d’éducation, aide matérielle, humaine, aménagements de logement…).
Il s’adresse aux élèves (ayant un trouble plus ou moins sévère), reconnus « handicapés » par la CDA (Commission des Droits et de l’Autonomie relevant de la Maison Départementale des Personnes Handicapées –MDPH).
Il permet, selon les besoins de l’élève :
L’orientation scolaire : UPI, CLIS, classe ordinaire, cours à domicile.
L’aménagement de la scolarité, prise en charge extérieure durant les heures scolaires (orthophoniste, psychologue…).
L’aménagement pédagogique, adaptation des exigences (par exemple : vérification de la compréhension des consignes, polycopiés des cours, non sanction pour les fautes d’orthographe…).
Les mesures d’accompagnement : auxiliaire de vie scolaire, SESSAD, orthophoniste…
L’attribution de matériels pédagogiques adaptés : ordinateur, logiciels…
L’aménagement des examens et concours (1/3 temps, secrétaire…).
Ces projets, PIS ou PPS, permettent de consigner par écrit dans un document officiel un grand nombre d’informations.
Beaucoup de professeurs mettent certains aménagements pédagogiques en place dès la connaissance du trouble de leur élève.
* P.A.I.
Mentionné dans la circulaire 2003-135 du 8 septembre 2003
Dispositif :
Interne à l’établissement scolaire/avec intervenant extérieur
Mis en place surtout quand il y a problème de santé évoluant sur une longue période (un trouble « dys » en est un) et nécessitant obligatoirement l'intervention du médecin scolaire, du référent scolaire et des professionnels de la rééducation.
* P.P.R.E.
Mentionné dans la loi d’orientation sur l’éducation du 23 avril 2005 (qui parle du socle commun des connaissances).
Dispositif :
Purement pédagogique et interne à l’établissement scolaire. Dans la majorité des cas, ni le médecin de santé scolaire, ni l'enseignant référent ne seront informés de son existence.
Adapté aux besoins d’un élève en difficulté scolaire (pas seulement les
« dys ») pour une période donnée, il est limité dans le temps.
Elaboré avec l'équipe pédagogique et discuté avec les parents. Il peut être demandé par un enseignant.
Les difficultés prises en compte sont prioritairement d'ordre scolaire, en français, mathématiques et langues vivantes.
Les informations qui peuvent apparaître dans le projet :
Les points forts et les difficultés de l'élève
Ce qu'il peut faire en faisant appel aux points forts(les possibles)
Ce qu'il ne peut pas faire pour l’instant (les impossibles). L’élève «dys» compense et met en place des stratégies de contournement qui l’amèneront à l’autonomie face au langage écrit.
Des conseils pédagogiques pour la classe
Les conditions de l’évaluation de l’élève
Autoriser l'élève à utiliser tous les outils et supports utiles pour compenser ses troubles (calculatrice, table de multiplication,…)
Autoriser la rééducation orthophonique pendant le temps scolaire (le refus catégorique est impossible, mais un aménagement de l'emploi du temps au mieux pour éviter de manquer des matières importantes est possible)
La famille peut également faire une demande d’AVS (auxiliaire de vie scolaire) ou de matériels pédagogiques adaptés.
Un lien est donc créé entre l'enfant, la famille, les rééducateurs (l'orthophoniste,…) et les enseignants. Cette collaboration est indispensable pour la réussite de nos enfants.
Ne rester pas seuls !
Vous pouvez, si ne n’est pas déjà fait, vous rapprocher d'une ’Association des Parents d’Enfants DYS ou d'une association représentée au sein de l'école de votre enfant : en participant aux Rencontres Parents, si utiles et bénéfiques !
La mutualisation de nos expériences est source de richesse pour tout à chacun !
Examen / concours ...
Quand l'élève se prépare à passer un examen ou à un concours (brevet, CAP, BEP, Bac,…), il est possible de demander un aménagement des conditions de passation (exemples d’aménagements spécifiques : Temps supplémentaire aux examens, secrétaire, ordinateur avec logiciels d’aide …)
Pour cela, il est nécessaire d’avoir mis en place d’un projet personnalisé auparavant.
La demande est faite par la famille par l'intermédiaire de l'établissement scolaire.
ATTENTION à la constitution du dossier : délai, justificatifs, …
Comment faciliter une scolarité « particulière »?
Le chef d’établissement, le professeur principal ou responsable de niveau peut vous proposer la mise en place d’un projet personnalisé. De votre côté, vous pouvez aussi le demander.
La mise en place de ce projet individualisé doit permettre de dédramatiser la scolarisation de ces enfants porteurs d'un trouble spécifique du langage écrit et ou oral..
Il permet de réunir tous les partenaires autour l’élève : « Parents- Professeurs et professionnels de santé » pour décider ensemble des adaptations, exigences ou aides à mettre en place en classe.
S’il n’y a besoin que d’aménagements pédagogiques, s’il n’y a qu’un volet scolaire dans l’aide à apporter, il n’y aura pas de PPS* mais un PIS* ou un PAI* ou pour les cas les plus légers, un PPRE*.
Le projet doit :
Rappeler la situation de l’élève.
Fixer les objectifs de la scolarisation.
Indiquer les aménagements et adaptations pédagogiques adaptés à l’enfant et aux possibilités de l’enseignant.
Préciser les modalités de concertation entre les enseignants et les autres signataires du projet.
Il est important que l’élève soit acteur dans l’établissement de ce projet, au même titre que les autres partenaires, afin que chacun puisse apprécier la motivation de l’autre et que chacun se fasse entendre de l’autre. Il faudra veiller à ce que l’enfant comprenne l’importance de sa participation aux réunions de synthèse.
En agissant de façon cohérente et établissant ainsi un lien de confiance, la mise en place d’un projet personnalisé permettra de rassurer chacun des partenaires, l'essentiel n'étant pas la forme mais son contenu et l’implication de tous les partenaires (parents – professeurs – professionnels de la santé) autour de votre enfant, reconnu et accepté dans sa différence.
A savoir :
* Environ 6% des élèves sont concernés par des problèmes de troubles du langage à des degrés de sévérité plus ou moins élevés, soit un à deux élèves par classe en moyenne.
* Ce sont les particularités de chacun qui justifient la mise en place d’adaptations spécifiques.
* Mais sur les aménagements de base, l’expérience prouve que toute la classe en bénéficie, dès lors qu’ils améliorent la compréhension des consignes données par l’enseignant.
* Plus qu’un travail supplémentaire demandé à l’enseignant, c’est un regard différent qui révèlera les potentialités réelles de l’élève «dys».
Les différents projets personnalisés
Avant de commencer :
Ne vous laissez surtout pas perturber par des sigles qui peuvent changer d’une école à l’autre, d’un département à l’autre (PIS, PAI, PPRE, PPS…).
Néanmoins, ceux que vous risquez de rencontrer le plus souvent sont :
* P.I.S : Projet Individuel de Scolarisation
Prévu par la circulaire 2002-024 du 7 février 2002 pour la prise en compte des enfants porteurs d’un trouble du langage écrit et/ou oral
Non abrogé par la nouvelle loi 2005 sur l’orientation de l’école
Ce projet coexistait déjà avec le PAI avant l’arrivée des nouveaux projets PPRE et PPS prévus par la loi 2005 sur l’école et la loi 2005 sur l’handicap et l’égalité des chances.
Dispositif :
Il réunit Education Nationale (enseignants, médecin scolaire, infirmière scolaire) et professionnels de la santé pour mettre en place des aménagements pédagogiques spécifiques aux besoins de l’enfant «dys».
Il permet l’aménagement :
De la scolarité, prise en charge extérieure durant les heures scolaires (orthophoniste, psychologue…
Pédagogique, adaptation des exigences (par exemple : vérification de la compréhension des consignes, polycopiés des cours, non sanction pour les fautes d’orthographe…
* P.P.S. : Projet Personnalisé de Scolarisation
Mentionné dans la loi du 11.02 2005 sur les personnes handicapées
Dispositif :
Relevant de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH).
Concerne tous les types de handicaps durables reconnus par la MDPH (ne concerne pas les jambes cassées par exemple).
Il est un des éléments du plan de compensation que peut demander une famille pour un enfant handicapé (allocation d’éducation, aide matérielle, humaine, aménagements de logement…).
Il s’adresse aux élèves (ayant un trouble plus ou moins sévère), reconnus « handicapés » par la CDA (Commission des Droits et de l’Autonomie relevant de la Maison Départementale des Personnes Handicapées –MDPH).
Il permet, selon les besoins de l’élève :
L’orientation scolaire : UPI, CLIS, classe ordinaire, cours à domicile.
L’aménagement de la scolarité, prise en charge extérieure durant les heures scolaires (orthophoniste, psychologue…).
L’aménagement pédagogique, adaptation des exigences (par exemple : vérification de la compréhension des consignes, polycopiés des cours, non sanction pour les fautes d’orthographe…).
Les mesures d’accompagnement : auxiliaire de vie scolaire, SESSAD, orthophoniste…
L’attribution de matériels pédagogiques adaptés : ordinateur, logiciels…
L’aménagement des examens et concours (1/3 temps, secrétaire…).
Ces projets, PIS ou PPS, permettent de consigner par écrit dans un document officiel un grand nombre d’informations.
Beaucoup de professeurs mettent certains aménagements pédagogiques en place dès la connaissance du trouble de leur élève.
* P.A.I.
Mentionné dans la circulaire 2003-135 du 8 septembre 2003
Dispositif :
Interne à l’établissement scolaire/avec intervenant extérieur
Mis en place surtout quand il y a problème de santé évoluant sur une longue période (un trouble « dys » en est un) et nécessitant obligatoirement l'intervention du médecin scolaire, du référent scolaire et des professionnels de la rééducation.
* P.P.R.E.
Mentionné dans la loi d’orientation sur l’éducation du 23 avril 2005 (qui parle du socle commun des connaissances).
Dispositif :
Purement pédagogique et interne à l’établissement scolaire. Dans la majorité des cas, ni le médecin de santé scolaire, ni l'enseignant référent ne seront informés de son existence.
Adapté aux besoins d’un élève en difficulté scolaire (pas seulement les
« dys ») pour une période donnée, il est limité dans le temps.
Elaboré avec l'équipe pédagogique et discuté avec les parents. Il peut être demandé par un enseignant.
Les difficultés prises en compte sont prioritairement d'ordre scolaire, en français, mathématiques et langues vivantes.
Les informations qui peuvent apparaître dans le projet :
Les points forts et les difficultés de l'élève
Ce qu'il peut faire en faisant appel aux points forts(les possibles)
Ce qu'il ne peut pas faire pour l’instant (les impossibles). L’élève «dys» compense et met en place des stratégies de contournement qui l’amèneront à l’autonomie face au langage écrit.
Des conseils pédagogiques pour la classe
Les conditions de l’évaluation de l’élève
Autoriser l'élève à utiliser tous les outils et supports utiles pour compenser ses troubles (calculatrice, table de multiplication,…)
Autoriser la rééducation orthophonique pendant le temps scolaire (le refus catégorique est impossible, mais un aménagement de l'emploi du temps au mieux pour éviter de manquer des matières importantes est possible)
La famille peut également faire une demande d’AVS (auxiliaire de vie scolaire) ou de matériels pédagogiques adaptés.
Un lien est donc créé entre l'enfant, la famille, les rééducateurs (l'orthophoniste,…) et les enseignants. Cette collaboration est indispensable pour la réussite de nos enfants.
Ne rester pas seuls !
Vous pouvez, si ne n’est pas déjà fait, vous rapprocher d'une ’Association des Parents d’Enfants DYS ou d'une association représentée au sein de l'école de votre enfant : en participant aux Rencontres Parents, si utiles et bénéfiques !
La mutualisation de nos expériences est source de richesse pour tout à chacun !
Examen / concours ...
Quand l'élève se prépare à passer un examen ou à un concours (brevet, CAP, BEP, Bac,…), il est possible de demander un aménagement des conditions de passation (exemples d’aménagements spécifiques : Temps supplémentaire aux examens, secrétaire, ordinateur avec logiciels d’aide …)
Pour cela, il est nécessaire d’avoir mis en place d’un projet personnalisé auparavant.
La demande est faite par la famille par l'intermédiaire de l'établissement scolaire.
ATTENTION à la constitution du dossier : délai, justificatifs, …
Accompagner notre jeune DYS
Accompagner notre jeune DYS
Les jeunes « Dys » ne sont pas des élèves lents. Simplement, ils apprennent différemment. Leur quotient intellectuel (Q.I.) varie de moyen à élevé (doué). Il est important d’ouvrir nos esprits à cette différence pour mieux comprendre leur trouble.
Le trouble « dys » peut être à l’origine d’un handicap permanent en lecture, en écriture, en épellation et/ou en expression orales, mathématiques. Certaines de ces compétences de base seront toujours plus difficiles à acquérir pour les personnes « dys » que pour les autres. Toutefois, des progrès, des stratégies de contournements sont possibles au moyen d’une intervention pertinente et opportune.
Relation avec l’école : Soyez confiants !
Informer les enseignants du trouble et des difficultés précises rencontrées par l’enfant au fur et à mesure de son évolution grâce au projet mis en place avec l’aide éventuelle de professionnels extérieurs.
Proposer à l’enseignant la présentation du trouble à la classe afin que les aménagements pédagogiques mis en place soient compris par tous.
Participer aux rencontres « parents- professeurs –rééducateurs » et respecter les stratégies mises en place lors de ces réunions.
Chercher ensemble des solutions aux difficultés quotidiennes de l’enfant : ex : Livre audio pour l’étude d’un livre ; Calculatrice pour compenser le manque d’automatisation des tables de multiplication.
Faire le point avec le professeur quand le besoin se fait sentir.
Rester « Parents ».
Accepter les limites de chacun, faire confiance.
Regarder le relevé de notes comme une photographie : dans un an, vous aurez constaté d’énormes progrès dus aux stratégies compensatoires que votre enfant mettra en place. Surligner les notes au dessus de 9 et il verra qu’elles sont aussi nombreuses.
Apprenez à faire la part des choses. Vous ne pouvez être partout à la fois. Évaluez vos priorités et agissez en conséquence.
Prenez le temps d’apprécier chaque âge de votre enfant. Ne passez pas à côté de ces moments si précieux !
Veiller à l’hygiène de vie de son enfant : sommeil, alimentation.
Favoriser les activités extra scolaires où l’enfant pourra être favorisé.
Oser découvrir des jeux de société avec votre (vos) enfant(s) en relation avec une notion à acquérir (ex : la bataille navale: notion abscisse - ordonnée)
Négocier le temps passé devant les jeux vidéo et la télévision.
Organiser le cartable. Lire le carnet de correspondance.
Des difficultés dues au trouble peuvent subsister encore au collège !
Comment l’aider :
Vérifier le cartable de l’enfant avec lui.
L’aider à s’organiser : (ex : 1 pastille de couleur par matière)
Multiplier les relectures de l’emploi du temps / Afficher de façon visible son emploi du temps.
Pensez à lire avec lui son carnet de correspondance et n’oubliez pas de répondre aux demandes des enseignants.
Gérer son agenda
Comment l’aider : S’organiser avec l’enseignant, le professeur principal pour avoir des numéros de téléphone de camarades de classe en cas de doute.
Les devoirs à la maison :
Dans le calme et la détente, le plus souvent possible !
Comment l’aider :
Revoir le jour même les cours de la journée afin de les mémoriser !
Gain de temps sur les devoirs/Leçons
Corriger les erreurs orthographiques dans les cahiers.
Gérer les devoirs quotidiennement, mais non au jour le jour, afin de pouvoir faire face aux difficultés éventuelles et au travail imprévu supplémentaire.
Abuser de l’ordinateur et des livres audio et autres comme outils d’aide.
La prise de notes :
Pour le jeune « dys », la copie est une torture. Il copie lettre par lettre, il cherche sa ligne, hésite, rature. Il ne dispose pas de mode automatique juste, pour reconnaître si telle syllabe existe ou non. Il est condamné à découper son travail en plusieurs temps : écrire, puis se corriger. Il a besoin de facilitateurs pour soulager une mémoire de travail « fragile »
Comment l’aider (liste d’exemples non exhaustive)
Demander les cours photocopiés ou par internet, de préférence à l’avance afin que vous puissiez dégrossir la leçon ou faire référence au livre.
Les cours tapés sont plus lisibles pour eux et permettent leur utilisation sur ordinateur à la maison ou dans le cas d’un PPS avec ordinateur en classe (logiciels de reconnaissance vocale ou de synthèse vocale.)
La lecture
Le jeune apprend à lire à chaque fois qu’il lit ! Le jeune « Dys » décode, puis relit pour comprendre, donc il perd du temps et dépense beaucoup d’énergie.
Accepter les facilitateurs pour la lecture, c’est lui laisser la chance de découvrir le plaisir de lire grâce aux stratégies de compensation qu’il apprendra par la rééducation orthophonique
Comment l’aider :
Lui lire les énoncés.
Utiliser la reformulation de l’énoncé par l’enfant, afin de s’assurer de sa compréhension.
Utiliser des exercices à trous, plutôt que lui faire copier un exercice.
Utiliser les bandes audio pour les ouvrages littéraires, ou bien vous les lirez à haute voix à leur enfant.
L’écriture
Le jeune « Dys » a souvent des problèmes d’anticipation et d’évaluation de la place nécessaire pour un nombre de lettres.
Il est très souvent dysorthographique.
En rédaction, lorsque le jeune « Dys » écrit, pour lui, son histoire est claire, elle a du sens, il ne se rend pas compte qu’elle n’est pas forcément compréhensible pour le lecteur.
Comment l’aider :
Dédramatiser les erreurs orthographiques.
Lui laisser des espaces d’essais (sous main, ou page de gauche).
Lui permettre d’utiliser l’informatique pour rendre des copies propres (correcteur d’orthographe, logiciel à reconnaissance vocale et/ou logiciel de synthèse vocale).
En expression écrite, réduire la quantité, en précisant les exigences qualitatives.
Rendre une correction écrite lisible et constructive.
Enrichir le vocabulaire, les tournures de phrases… à l’oral , permettront aux jeunes dyslexiques de vous faire découvrir la richesse de leurs textes.
Les leçons
Le jeune « dys » n’a pas toujours la compétence de ré-évoquer une notion acquise, de la mettre à disposition et d’utiliser sa mémoire de travail.
Il va passer énormément de temps pour des résultats qui ne sont pas à la hauteur de ses efforts.
. Comment l’aider :
Lui permettre de matérialiser par des codes visuels ou sonores.
Utiliser des procédés mnémotechniques (anecdotes, dessin….).
Lui donner le droit d’utiliser des aides mémoires, calculatrice…
Lire la leçon à haute voix et faire des fiches avec des mots clés
Langues étrangères
. Comment l’aider :
Lui expliquer les exercices en français ainsi que les leçons. Le jeune « dys » a besoin de passer par la traduction du mot en français dans un premier temps (association mot = image).
Utiliser les supports audio
Demander des conseils et support d’aides au professeur
Les jeunes « Dys » ne sont pas des élèves lents. Simplement, ils apprennent différemment. Leur quotient intellectuel (Q.I.) varie de moyen à élevé (doué). Il est important d’ouvrir nos esprits à cette différence pour mieux comprendre leur trouble.
Le trouble « dys » peut être à l’origine d’un handicap permanent en lecture, en écriture, en épellation et/ou en expression orales, mathématiques. Certaines de ces compétences de base seront toujours plus difficiles à acquérir pour les personnes « dys » que pour les autres. Toutefois, des progrès, des stratégies de contournements sont possibles au moyen d’une intervention pertinente et opportune.
Relation avec l’école : Soyez confiants !
Informer les enseignants du trouble et des difficultés précises rencontrées par l’enfant au fur et à mesure de son évolution grâce au projet mis en place avec l’aide éventuelle de professionnels extérieurs.
Proposer à l’enseignant la présentation du trouble à la classe afin que les aménagements pédagogiques mis en place soient compris par tous.
Participer aux rencontres « parents- professeurs –rééducateurs » et respecter les stratégies mises en place lors de ces réunions.
Chercher ensemble des solutions aux difficultés quotidiennes de l’enfant : ex : Livre audio pour l’étude d’un livre ; Calculatrice pour compenser le manque d’automatisation des tables de multiplication.
Faire le point avec le professeur quand le besoin se fait sentir.
Rester « Parents ».
Accepter les limites de chacun, faire confiance.
Regarder le relevé de notes comme une photographie : dans un an, vous aurez constaté d’énormes progrès dus aux stratégies compensatoires que votre enfant mettra en place. Surligner les notes au dessus de 9 et il verra qu’elles sont aussi nombreuses.
Apprenez à faire la part des choses. Vous ne pouvez être partout à la fois. Évaluez vos priorités et agissez en conséquence.
Prenez le temps d’apprécier chaque âge de votre enfant. Ne passez pas à côté de ces moments si précieux !
Veiller à l’hygiène de vie de son enfant : sommeil, alimentation.
Favoriser les activités extra scolaires où l’enfant pourra être favorisé.
Oser découvrir des jeux de société avec votre (vos) enfant(s) en relation avec une notion à acquérir (ex : la bataille navale: notion abscisse - ordonnée)
Négocier le temps passé devant les jeux vidéo et la télévision.
Organiser le cartable. Lire le carnet de correspondance.
Des difficultés dues au trouble peuvent subsister encore au collège !
Comment l’aider :
Vérifier le cartable de l’enfant avec lui.
L’aider à s’organiser : (ex : 1 pastille de couleur par matière)
Multiplier les relectures de l’emploi du temps / Afficher de façon visible son emploi du temps.
Pensez à lire avec lui son carnet de correspondance et n’oubliez pas de répondre aux demandes des enseignants.
Gérer son agenda
Comment l’aider : S’organiser avec l’enseignant, le professeur principal pour avoir des numéros de téléphone de camarades de classe en cas de doute.
Les devoirs à la maison :
Dans le calme et la détente, le plus souvent possible !
Comment l’aider :
Revoir le jour même les cours de la journée afin de les mémoriser !
Gain de temps sur les devoirs/Leçons
Corriger les erreurs orthographiques dans les cahiers.
Gérer les devoirs quotidiennement, mais non au jour le jour, afin de pouvoir faire face aux difficultés éventuelles et au travail imprévu supplémentaire.
Abuser de l’ordinateur et des livres audio et autres comme outils d’aide.
La prise de notes :
Pour le jeune « dys », la copie est une torture. Il copie lettre par lettre, il cherche sa ligne, hésite, rature. Il ne dispose pas de mode automatique juste, pour reconnaître si telle syllabe existe ou non. Il est condamné à découper son travail en plusieurs temps : écrire, puis se corriger. Il a besoin de facilitateurs pour soulager une mémoire de travail « fragile »
Comment l’aider (liste d’exemples non exhaustive)
Demander les cours photocopiés ou par internet, de préférence à l’avance afin que vous puissiez dégrossir la leçon ou faire référence au livre.
Les cours tapés sont plus lisibles pour eux et permettent leur utilisation sur ordinateur à la maison ou dans le cas d’un PPS avec ordinateur en classe (logiciels de reconnaissance vocale ou de synthèse vocale.)
La lecture
Le jeune apprend à lire à chaque fois qu’il lit ! Le jeune « Dys » décode, puis relit pour comprendre, donc il perd du temps et dépense beaucoup d’énergie.
Accepter les facilitateurs pour la lecture, c’est lui laisser la chance de découvrir le plaisir de lire grâce aux stratégies de compensation qu’il apprendra par la rééducation orthophonique
Comment l’aider :
Lui lire les énoncés.
Utiliser la reformulation de l’énoncé par l’enfant, afin de s’assurer de sa compréhension.
Utiliser des exercices à trous, plutôt que lui faire copier un exercice.
Utiliser les bandes audio pour les ouvrages littéraires, ou bien vous les lirez à haute voix à leur enfant.
L’écriture
Le jeune « Dys » a souvent des problèmes d’anticipation et d’évaluation de la place nécessaire pour un nombre de lettres.
Il est très souvent dysorthographique.
En rédaction, lorsque le jeune « Dys » écrit, pour lui, son histoire est claire, elle a du sens, il ne se rend pas compte qu’elle n’est pas forcément compréhensible pour le lecteur.
Comment l’aider :
Dédramatiser les erreurs orthographiques.
Lui laisser des espaces d’essais (sous main, ou page de gauche).
Lui permettre d’utiliser l’informatique pour rendre des copies propres (correcteur d’orthographe, logiciel à reconnaissance vocale et/ou logiciel de synthèse vocale).
En expression écrite, réduire la quantité, en précisant les exigences qualitatives.
Rendre une correction écrite lisible et constructive.
Enrichir le vocabulaire, les tournures de phrases… à l’oral , permettront aux jeunes dyslexiques de vous faire découvrir la richesse de leurs textes.
Les leçons
Le jeune « dys » n’a pas toujours la compétence de ré-évoquer une notion acquise, de la mettre à disposition et d’utiliser sa mémoire de travail.
Il va passer énormément de temps pour des résultats qui ne sont pas à la hauteur de ses efforts.
. Comment l’aider :
Lui permettre de matérialiser par des codes visuels ou sonores.
Utiliser des procédés mnémotechniques (anecdotes, dessin….).
Lui donner le droit d’utiliser des aides mémoires, calculatrice…
Lire la leçon à haute voix et faire des fiches avec des mots clés
Langues étrangères
. Comment l’aider :
Lui expliquer les exercices en français ainsi que les leçons. Le jeune « dys » a besoin de passer par la traduction du mot en français dans un premier temps (association mot = image).
Utiliser les supports audio
Demander des conseils et support d’aides au professeur
jeudi 23 septembre 2010
"...Le drame, c’est que les parents ne sont pas informés. Ni les enseignants, ni les médecins scolaires ne reçoivent une formation sur ces sujets"
"....Une étude réalisée en France sur des enfants en échec scolaire .... Parmi les causes les plus fréquentes, on trouve le déficit de l’attention, l’hyperactivité et des troubles qui relèvent de l’orthophonie, comme la dyslexie. Il existe bien sûr dans l’échec scolaire des causes liées à l’affectif. Mais il y a aussi des causes neurobiologiques et médicales. Le tout est complémentaire. Le drame, c’est que les parents ne sont pas informés. Ni les enseignants, ni les médecins scolaires ne reçoivent une formation sur ces sujets...."
http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/echec-scolaire-systeme-francais-trop-competitif-38601
Echec scolaire : « Le système français est trop compétitif »
INTERVIEW (public sénat) Laurent Berbon Le 22.09.2010.
Alors qu’avait lieu ce mercredi la 3e journée de refus de l’échec scolaire, une enquête révèle que plus de 73% des enfants interrogés « aiment peu, voire pas du tout aller à l'école ou au collège ».
Gabriel Wahl, pédopsychiatre et ancien expert auprès des tribunaux, livre son analyse des raisons de l’échec scolaire en France.
Plusieurs enquêtes démontrent que beaucoup d’élèves font un rejet face à l’école, qui peut parfois devenir une véritable souffrance pour eux. Où tout cela trouve t-il sa source ?
Il y a un système français trop compétitif.
Le travail pédagogique tend à distinguer les bons des mauvais élèves, ce qui peut créer un sentiment de désarroi chez l’élève.
Il existe en France, l’idée qu’un professeur doit être un peu intransigeant et avoir des moyennes relativement modestes pour ne pas être considéré comme laxiste.
On a dans les annales, l’exemple de cette institutrice aux Etats-Unis qui était réputée pour son excellence et dont on a voulu percer les secrets.
On s’est rendu compte qu’elle insufflait à la classe un sentiment de cohésion.
Il y a en France une culture de la sélection. On a un système extrêmement hiérarchisé, y compris dans l’enseignement supérieur. Notre pays, qui a le goût du social et de la méritocratie se montre en la matière d’une sévérité excessive.
Ce système n’est pourtant pas nouveau, alors comment se fait-il qu’il soit tant décrié aujourd’hui ?
Il y a trente ou quarante ans, il n’y avait pas d’étude comparative. Et l’on s’interroge d’autant plus que l’on compare.
Pour être beaucoup plus concret, comme tous les enfants ont accès à l’école aujourd’hui et que les places restent les mêmes, il y a une compétition plus rude.
Il ne suffit plus d’être un bon élève pour réussir, les places sont difficiles à gagner. Et puis il y a une sélection par l’argent.
Prenez les facultés de médecine. Il y a 30 ans, on faisait médecine et puis voilà. Maintenant, ceux qui réussissent sont ceux qui font prépa, ce qui constitue une contrainte financière. Il y a également en France un problème lié à l’absence d’individualisation du suivi de l’enfant.
Une individualisation du suivi impliquerait d’énormes moyens non ?
Nous sommes les champions du redoublement en France. Or, le coût du redoublement, s’il venait à être supprimé, permettrait de faire des prouesses en termes de pédagogie référenciée.
Où se trouvent d’après vous les raisons du problème de l’échec scolaire en France ?
C’est un sujet extrêmement complexe.
On ne peut pas désigner une cause unique. En France, on a une perception de la compréhension de l’échec scolaire centrée sur la sociologie et la politique. Mais mon sentiment est que l’immense majorité des échecs scolaires relève d’une dimension psychiatrique et médicale.
Une étude réalisée en France sur des enfants en échec scolaire a démontré que pour neuf sur dix, les causes étaient d’origine psychologique ou médicale.
Un point de vue récusé par ceux qui ne veulent pas d’une médicalisation de l’échec scolaire.
Parmi les causes les plus fréquentes, on trouve le déficit de l’attention, l’hyperactivité et des troubles qui relèvent de l’orthophonie, comme la dyslexie.
Il existe bien sûr dans l’échec scolaire des causes liées à l’affectif.
Mais il y a aussi des causes neurobiologiques et médicales. Le tout est complémentaire.
Le drame, c’est que les parents ne sont pas informés. Ni les enseignants, ni les médecins scolaires ne reçoivent une formation sur ces sujets.
Il est possible en France d’être en échec scolaire sans que l’enfant ne puisse consulter qui que ce soit sur ce problème.
A mon avis, cette absence de formation sur l’échec scolaire en est une des causes.
Ce qui est grave, c’est que là-dessus se greffe le problème de la ségrégation sociale, car les enfants issus de milieux en difficulté ne vont pas consulter par manque d’information.
Un autre problème majeur réside dans le fait que la France est dans une situation très originale. Elle a une psychiatrie fondée essentiellement sur la psychanalyse. Donc les enfants qui ne relèvent pas de celle-ci, sont laissés de côté.
Le Dr Gabriel Wahl a publié en 2007 "Comprendre et prévenir les échecs scolaires".
http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/echec-scolaire-systeme-francais-trop-competitif-38601
Echec scolaire : « Le système français est trop compétitif »
INTERVIEW (public sénat) Laurent Berbon Le 22.09.2010.
Alors qu’avait lieu ce mercredi la 3e journée de refus de l’échec scolaire, une enquête révèle que plus de 73% des enfants interrogés « aiment peu, voire pas du tout aller à l'école ou au collège ».
Gabriel Wahl, pédopsychiatre et ancien expert auprès des tribunaux, livre son analyse des raisons de l’échec scolaire en France.
Plusieurs enquêtes démontrent que beaucoup d’élèves font un rejet face à l’école, qui peut parfois devenir une véritable souffrance pour eux. Où tout cela trouve t-il sa source ?
Il y a un système français trop compétitif.
Le travail pédagogique tend à distinguer les bons des mauvais élèves, ce qui peut créer un sentiment de désarroi chez l’élève.
Il existe en France, l’idée qu’un professeur doit être un peu intransigeant et avoir des moyennes relativement modestes pour ne pas être considéré comme laxiste.
On a dans les annales, l’exemple de cette institutrice aux Etats-Unis qui était réputée pour son excellence et dont on a voulu percer les secrets.
On s’est rendu compte qu’elle insufflait à la classe un sentiment de cohésion.
Il y a en France une culture de la sélection. On a un système extrêmement hiérarchisé, y compris dans l’enseignement supérieur. Notre pays, qui a le goût du social et de la méritocratie se montre en la matière d’une sévérité excessive.
Ce système n’est pourtant pas nouveau, alors comment se fait-il qu’il soit tant décrié aujourd’hui ?
Il y a trente ou quarante ans, il n’y avait pas d’étude comparative. Et l’on s’interroge d’autant plus que l’on compare.
Pour être beaucoup plus concret, comme tous les enfants ont accès à l’école aujourd’hui et que les places restent les mêmes, il y a une compétition plus rude.
Il ne suffit plus d’être un bon élève pour réussir, les places sont difficiles à gagner. Et puis il y a une sélection par l’argent.
Prenez les facultés de médecine. Il y a 30 ans, on faisait médecine et puis voilà. Maintenant, ceux qui réussissent sont ceux qui font prépa, ce qui constitue une contrainte financière. Il y a également en France un problème lié à l’absence d’individualisation du suivi de l’enfant.
Une individualisation du suivi impliquerait d’énormes moyens non ?
Nous sommes les champions du redoublement en France. Or, le coût du redoublement, s’il venait à être supprimé, permettrait de faire des prouesses en termes de pédagogie référenciée.
Où se trouvent d’après vous les raisons du problème de l’échec scolaire en France ?
C’est un sujet extrêmement complexe.
On ne peut pas désigner une cause unique. En France, on a une perception de la compréhension de l’échec scolaire centrée sur la sociologie et la politique. Mais mon sentiment est que l’immense majorité des échecs scolaires relève d’une dimension psychiatrique et médicale.
Une étude réalisée en France sur des enfants en échec scolaire a démontré que pour neuf sur dix, les causes étaient d’origine psychologique ou médicale.
Un point de vue récusé par ceux qui ne veulent pas d’une médicalisation de l’échec scolaire.
Parmi les causes les plus fréquentes, on trouve le déficit de l’attention, l’hyperactivité et des troubles qui relèvent de l’orthophonie, comme la dyslexie.
Il existe bien sûr dans l’échec scolaire des causes liées à l’affectif.
Mais il y a aussi des causes neurobiologiques et médicales. Le tout est complémentaire.
Le drame, c’est que les parents ne sont pas informés. Ni les enseignants, ni les médecins scolaires ne reçoivent une formation sur ces sujets.
Il est possible en France d’être en échec scolaire sans que l’enfant ne puisse consulter qui que ce soit sur ce problème.
A mon avis, cette absence de formation sur l’échec scolaire en est une des causes.
Ce qui est grave, c’est que là-dessus se greffe le problème de la ségrégation sociale, car les enfants issus de milieux en difficulté ne vont pas consulter par manque d’information.
Un autre problème majeur réside dans le fait que la France est dans une situation très originale. Elle a une psychiatrie fondée essentiellement sur la psychanalyse. Donc les enfants qui ne relèvent pas de celle-ci, sont laissés de côté.
Le Dr Gabriel Wahl a publié en 2007 "Comprendre et prévenir les échecs scolaires".
Dyslexie: le théâtre rêvé de Léa
« …le système éducatif conventionnel pourrait être axé sur un éventail de compétences inappropriées et récompenserait certains styles d’apprentissage contre-indiqués. Les méthodes d’enseignement traditionnelles pourraient en fait se traduire par l’élimination de ceux qui ont peut-être le plus à donner. " Thomas G. West
Le quotidien, à surpasser chaque jour , pour les jeunes dys!
Dyslexie: le théâtre rêvé de Léa:
Léa a 9 ans. Au cours de géo, elle n’arrête pas de lever le doigt. Elle aime raconter aux autres les voyages qu’elle a faits. Pourtant, à chaque interro, elle rend une copie blanche. Idem lorsque son instituteur lui demande de lire un passage de texte à voix haute.
Voici qu’elle bute sur le mot « déboutonner ». Elle hésite ; est-ce un « d » ou un « b », un « é » ou un « è », un « on », un « ou » ou un « no » ? Sueurs froides. Le mot suivant – « blouson » – est aussi difficile pour elle à décrypter. Dans la classe, quelques rires fusent.Alors, elle se recroqueville ou, parfois, se met à faire le pitre.
Dans la tête de Léa, les choses sont pourtant claires. En géo, comme dans les autres matières, elle comprend tout ce que son instituteur lui raconte. Elle ne présente pas de déficit intellectuel, de troubles psychologiques ou psychiatriques. Simplement elle se sent dépassée dès qu’il s’agit de communiquer par l’écrit. Les lettres sont ses pires ennemies.
Elle rêve d’un monde sans école, et de grandir dans le seul endroit où la parole prévaut : un théâtre et ses planches bienveillantes.
En fait, Léa est dyslexique. Elle éprouve des difficultés persistantes dès qu’il s’agit de lire, dès qu’il s’agit de décoder un mot, de l’évoquer.
Ce trouble spécifique de l’apprentissage s’accompagne très souvent d’un autre : la dysorthographie (inversions dans l’écriture de lettres ou de syllabes, confusions auditives ou visuelles, omissions, erreurs de segmentation).
Ou encore la dysgraphie, trouble affectant le geste graphique, et la dyscalculie.
Histoire recomposée au départ du livre L'Effet dominos "dys", de Roselyne Guilloux, psychologue française, aux éditions La Chenelière.
Le quotidien, à surpasser chaque jour , pour les jeunes dys!
Dyslexie: le théâtre rêvé de Léa:
Léa a 9 ans. Au cours de géo, elle n’arrête pas de lever le doigt. Elle aime raconter aux autres les voyages qu’elle a faits. Pourtant, à chaque interro, elle rend une copie blanche. Idem lorsque son instituteur lui demande de lire un passage de texte à voix haute.
Voici qu’elle bute sur le mot « déboutonner ». Elle hésite ; est-ce un « d » ou un « b », un « é » ou un « è », un « on », un « ou » ou un « no » ? Sueurs froides. Le mot suivant – « blouson » – est aussi difficile pour elle à décrypter. Dans la classe, quelques rires fusent.Alors, elle se recroqueville ou, parfois, se met à faire le pitre.
Dans la tête de Léa, les choses sont pourtant claires. En géo, comme dans les autres matières, elle comprend tout ce que son instituteur lui raconte. Elle ne présente pas de déficit intellectuel, de troubles psychologiques ou psychiatriques. Simplement elle se sent dépassée dès qu’il s’agit de communiquer par l’écrit. Les lettres sont ses pires ennemies.
Elle rêve d’un monde sans école, et de grandir dans le seul endroit où la parole prévaut : un théâtre et ses planches bienveillantes.
En fait, Léa est dyslexique. Elle éprouve des difficultés persistantes dès qu’il s’agit de lire, dès qu’il s’agit de décoder un mot, de l’évoquer.
Ce trouble spécifique de l’apprentissage s’accompagne très souvent d’un autre : la dysorthographie (inversions dans l’écriture de lettres ou de syllabes, confusions auditives ou visuelles, omissions, erreurs de segmentation).
Ou encore la dysgraphie, trouble affectant le geste graphique, et la dyscalculie.
Histoire recomposée au départ du livre L'Effet dominos "dys", de Roselyne Guilloux, psychologue française, aux éditions La Chenelière.
mardi 27 avril 2010
Mutualisation de sites intéressants pour un jeune dys
Merci pour tout ce que vous faites.
Je vous transmets les sites internet gratuits que j’utilise avec ma dernière fille qui est en 5ème. Elle n’a plus de séances d’orthophonie et le site des dictées permet un travail ludique. Nous faisons les dictées à deux car moi-même j’ai toujours des difficultés en orthographe.
www.ladictee.fr
www.academie-en-ligne.fr Tous les cours par le ministère de l’éducation nationale
Il existe maintenant un site payant intéressant pour les lycéens et les adultes pour renforcer son orthographe coût : 39.60 €
www.projet-voltaire.fr
Pour l’anglais, ce sont des sites indiqués par l’école
www.starfall.com
www.anglaisfacile.com
http://tnanglais.tableau-noir.net/audio.html
http://www.britishcouncil.org/fr/france-english-learn-english-online.htm
B.P
Je vous transmets les sites internet gratuits que j’utilise avec ma dernière fille qui est en 5ème. Elle n’a plus de séances d’orthophonie et le site des dictées permet un travail ludique. Nous faisons les dictées à deux car moi-même j’ai toujours des difficultés en orthographe.
www.ladictee.fr
www.academie-en-ligne.fr Tous les cours par le ministère de l’éducation nationale
Il existe maintenant un site payant intéressant pour les lycéens et les adultes pour renforcer son orthographe coût : 39.60 €
www.projet-voltaire.fr
Pour l’anglais, ce sont des sites indiqués par l’école
www.starfall.com
www.anglaisfacile.com
http://tnanglais.tableau-noir.net/audio.html
http://www.britishcouncil.org/fr/france-english-learn-english-online.htm
B.P
jeudi 25 mars 2010
pour les jeunes en formation de plus de seize ans et étudiants en situation de handicap
Derrière ce sigle, se cache un droit pour les jeunes en formation et les étudiants en situation de handicap, notamment celles et ceux qui recherchent un stage dans le cadre de leur cursus scolaire, universitaire ou dans le cadre de la formation professionnelle.
Mais que signifie être reconnu travailleur handicapé ?
La qualité de travailleur handicapé est reconnue sur décision de la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH), créée au sein de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH).
Initialement destinée aux demandeurs d’emploi et aux travailleurs handicapés salariés, cette reconnaissance sert également les jeunes en formation et étudiants en situation de handicap.
Est considéré comme travailleur handicapé « toute personne dont les possibilités d’obtenir ou de conserver un emploi sont effectivement réduites par suite de l’altération d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales ou psychique ».
Quels sont les avantages liés à ce statut ?
La qualité de travailleur handicapé favorise l'accès à l'ensemble des mesures en matière d'emploi et de formation des personnes handicapées. Ainsi, le fait d'avoir cette reconnaissance peut vous permettre :
1. de bénéficier du dispositif légal de l'obligation d'emploi : cette reconnaissance peut constituer un élément en votre faveur lors d'un recrutement à l’issue de vos études. En effet, tout employeur du secteur privé ou public occupant au moins 20 salariés est soumis à une obligation d’emploi de travailleurs reconnus handicapés, dans une proportion de 6 % de son effectif salarié.
2. de bénéficier du soutien de l’AGEFIPH dans le cadre des « Actions pour l’Emploi des Etudiants Handicapés » (A2EH), ou du FIPHFP pour le secteur public. Par exemple, les étudiants accompagnés dans le cadre des services A2EH de l’AGEFIPH peuvent bénéficier d’un appui à la recherche de stage et d’une préparation à l’insertion professionnelle. Pour connaître le service A2EH le plus proche de chez vous, vous pouvez vous adresser à Droit au Savoir.
3. d'accéder aux formations en alternance (par le biais des contrats d’apprentissage et de professionnalisation).Par exemple, il n’y a plus de limite d’âge pour la conclusion d’un contrat d’apprentissage pour les jeunes reconnus travailleurs handicapés par la CDAPH ; des aides humaines, techniques et financières spécifiques existent en direction des personnes handicapées et des entreprises ; les candidats à l’emploi bénéficient du soutien des réseaux de placement spécialisés
4. d'accéder à des stages en entreprise, dans le cadre du dispositif légal de l’obligation d’emploi. Votre scolarité peut comporter, à l'initiative des établissements scolaires et universitaires, et sous leur responsabilité, des périodes de formation dans des entreprises, des associations, des administrations ou des collectivités territoriales en France ou à l'étranger. Ces périodes sont conçues en fonction de l'enseignement organisé par l'établissement qui dispense la formation. Elles sont obligatoires dans les enseignements conduisant à un diplôme technologique (Baccalauréat technologique, DUT, BTS…) ou professionnel (Baccalauréat professionnel, Licence professionnelle, Master professionnel…), et conseillées dans l’ensemble des formations du supérieur. L’employeur peut s’acquitter partiellement de l’obligation d’emploi en accueillant en stage des étudiants handicapées*, dans la limite de 2 % de l’effectif total des salariés de l’entreprise
*Applicable au titre de l’obligation d’emploi des années 2009 et suivantes, la durée du stage est égale ou supérieure à 40 heures, la convention de stage doit être jointe à la DOETH.
5. d'accéder à la fonction publique par concours aménagé ou...
Vos épreuves de concours sont aménagées, à la manière de vos conditions d’examens scolaires et universitaires (présence d’un secrétaire, temps de composition majoré d’un tiers, en salle isolée…)
...d'accéder à la fonction publique par recrutement contractuel spécifique à l’issue de vos études. Cette procédure dérogatoire, prévue par le décret n°95-979 du 25 août 1995, peut vous permettre d’accéder à la fonction publique sans concours.
6. De faire preuve de « transparence » envers votre tuteur de stage ou employeur potentiel. Le fait d’informer votre interlocuteur de votre situation permet de justifier des aménagements dont vous pourrez avoir besoin pour évoluer de manière satisfaisante en situation professionnelle. Il peut s’agir d’aménagements compensatoires du handicap, matériels, horaires, organisationnels…
Quelques remarques et conseils.
Certaines MDPH refusent le statut de « travailleur handicapé » aux jeunes en formation et étudiants en situation de handicap, puisqu’ils ne sont pas « immédiatement » disponible sur le marché de l’emploi : il leur est souvent proposé de reformuler cette demande à l’issue des études. Néanmoins, vous serez amené dans la majorité des cas à réaliser un stage en entreprise pour valider votre diplôme. De plus, vous souhaitez peut-être occuper un emploi lors des périodes de vacances scolaires et universitaires. N’hésitez pas à indiquer ceci dans la partie intitulé « Projet de vie » de votre dossier de demande MDPH !
Déposer votre demande dans les délais de vos projets. Le délai de traitement généralement constaté de votre dossier par la CDAPH est de 4 mois.
Parlez-en à votre médecin, puisqu’il sera aussi amené à se prononcer sur votre situation (votre demande comportera un dossier médical fourni par la MDPH à lui faire remplir).
N’ayez crainte des discriminations ! De plus en plus d’entreprises développent une politique d’intégration active, et connaissent les aides mobilisables pour accueillir un collaborateur en situation de handicap.
« Handicapé, ce n’est pas votre métier ! » Aucun employeur ne vous recrutera sous prétexte de votre statut, mais pour vos compétences.
http://www.droitausavoir.asso.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=50:rqth-pour-les-jeunes-en-formation-de-plus-de-seize-ans-et-etudiants-en-situation-de-handicap-passer-du-droit-a-la-realite-&catid=6:actualites&Itemid=3
Mais que signifie être reconnu travailleur handicapé ?
La qualité de travailleur handicapé est reconnue sur décision de la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH), créée au sein de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH).
Initialement destinée aux demandeurs d’emploi et aux travailleurs handicapés salariés, cette reconnaissance sert également les jeunes en formation et étudiants en situation de handicap.
Est considéré comme travailleur handicapé « toute personne dont les possibilités d’obtenir ou de conserver un emploi sont effectivement réduites par suite de l’altération d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales ou psychique ».
Quels sont les avantages liés à ce statut ?
La qualité de travailleur handicapé favorise l'accès à l'ensemble des mesures en matière d'emploi et de formation des personnes handicapées. Ainsi, le fait d'avoir cette reconnaissance peut vous permettre :
1. de bénéficier du dispositif légal de l'obligation d'emploi : cette reconnaissance peut constituer un élément en votre faveur lors d'un recrutement à l’issue de vos études. En effet, tout employeur du secteur privé ou public occupant au moins 20 salariés est soumis à une obligation d’emploi de travailleurs reconnus handicapés, dans une proportion de 6 % de son effectif salarié.
2. de bénéficier du soutien de l’AGEFIPH dans le cadre des « Actions pour l’Emploi des Etudiants Handicapés » (A2EH), ou du FIPHFP pour le secteur public. Par exemple, les étudiants accompagnés dans le cadre des services A2EH de l’AGEFIPH peuvent bénéficier d’un appui à la recherche de stage et d’une préparation à l’insertion professionnelle. Pour connaître le service A2EH le plus proche de chez vous, vous pouvez vous adresser à Droit au Savoir.
3. d'accéder aux formations en alternance (par le biais des contrats d’apprentissage et de professionnalisation).Par exemple, il n’y a plus de limite d’âge pour la conclusion d’un contrat d’apprentissage pour les jeunes reconnus travailleurs handicapés par la CDAPH ; des aides humaines, techniques et financières spécifiques existent en direction des personnes handicapées et des entreprises ; les candidats à l’emploi bénéficient du soutien des réseaux de placement spécialisés
4. d'accéder à des stages en entreprise, dans le cadre du dispositif légal de l’obligation d’emploi. Votre scolarité peut comporter, à l'initiative des établissements scolaires et universitaires, et sous leur responsabilité, des périodes de formation dans des entreprises, des associations, des administrations ou des collectivités territoriales en France ou à l'étranger. Ces périodes sont conçues en fonction de l'enseignement organisé par l'établissement qui dispense la formation. Elles sont obligatoires dans les enseignements conduisant à un diplôme technologique (Baccalauréat technologique, DUT, BTS…) ou professionnel (Baccalauréat professionnel, Licence professionnelle, Master professionnel…), et conseillées dans l’ensemble des formations du supérieur. L’employeur peut s’acquitter partiellement de l’obligation d’emploi en accueillant en stage des étudiants handicapées*, dans la limite de 2 % de l’effectif total des salariés de l’entreprise
*Applicable au titre de l’obligation d’emploi des années 2009 et suivantes, la durée du stage est égale ou supérieure à 40 heures, la convention de stage doit être jointe à la DOETH.
5. d'accéder à la fonction publique par concours aménagé ou...
Vos épreuves de concours sont aménagées, à la manière de vos conditions d’examens scolaires et universitaires (présence d’un secrétaire, temps de composition majoré d’un tiers, en salle isolée…)
...d'accéder à la fonction publique par recrutement contractuel spécifique à l’issue de vos études. Cette procédure dérogatoire, prévue par le décret n°95-979 du 25 août 1995, peut vous permettre d’accéder à la fonction publique sans concours.
6. De faire preuve de « transparence » envers votre tuteur de stage ou employeur potentiel. Le fait d’informer votre interlocuteur de votre situation permet de justifier des aménagements dont vous pourrez avoir besoin pour évoluer de manière satisfaisante en situation professionnelle. Il peut s’agir d’aménagements compensatoires du handicap, matériels, horaires, organisationnels…
Quelques remarques et conseils.
Certaines MDPH refusent le statut de « travailleur handicapé » aux jeunes en formation et étudiants en situation de handicap, puisqu’ils ne sont pas « immédiatement » disponible sur le marché de l’emploi : il leur est souvent proposé de reformuler cette demande à l’issue des études. Néanmoins, vous serez amené dans la majorité des cas à réaliser un stage en entreprise pour valider votre diplôme. De plus, vous souhaitez peut-être occuper un emploi lors des périodes de vacances scolaires et universitaires. N’hésitez pas à indiquer ceci dans la partie intitulé « Projet de vie » de votre dossier de demande MDPH !
Déposer votre demande dans les délais de vos projets. Le délai de traitement généralement constaté de votre dossier par la CDAPH est de 4 mois.
Parlez-en à votre médecin, puisqu’il sera aussi amené à se prononcer sur votre situation (votre demande comportera un dossier médical fourni par la MDPH à lui faire remplir).
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mardi 23 mars 2010
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Ordiscol
www.ordiscol.fr
Une banque innovante d'exercices scolaires de français et de mathématiques pour la dyspraxie pouvant servir aussi pour les dyslexies, les troubles de l'attention ou simplement pour une révision.
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